EN BREF
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Dans le cadre de sa démarche pour réduire son empreinte environnementale, le CNRS a mis en œuvre plusieurs initiatives concernant ses acquisitions, qui représentent 85 % de ses émissions de gaz à effet de serre. Parmi ces actions, le CNRS a développé un schéma directeur de développement durable et a instauré des critères environnementaux dans ses marchés publics. De plus, il a introduit des outils de sensibilisation, comme des arbres de décisions, pour orienter ses chercheurs vers des choix d’achats responsables. L’établissement souligne l’importance de prolonger la vie des équipements scientifiques via des réparations et des maintenances afin de maîtriser son impact écologique.
Le CNRS s’engage activement à réduire son impact environnemental, particulièrement par le biais de ses acquisitions, qui représentent une part significative de ses émissions de gaz à effet de serre. Avec 85 % de ses émissions provenant de ses achats, l’organisme met en œuvre une série de mesures stratégiques pour minimiser cette empreinte. Parmi elles, la sensibilisation des prescripteurs d’achats, la mise en place d’outils d’analyse de cycle de vie, ainsi que l’intégration de critères environnementaux dans les marchés publics. L’objectif est de concilier efficiency de recherche et respect des engagements écologiques.
Les enjeux des acquisitions au CNRS
Les achats jouent un rôle crucial dans l’empreinte environnementale du CNRS. Le second bilan des émissions de gaz à effet de serre (BEGES) établi fin 2024 a révélé que les adquisitions – comprenant équipements scientifiques, consommables et prestations de service – sont le principal facteur d’impact carboné de l’institut. Ce constat met en lumière la nécessité de stratégies responsables et durables pour les acquisitions. Le CNRS a donc pris conscience des défis à relever pour diminuer son empreinte environnementale, tout en maintenant la qualité et l’excellence de la recherche scientifique qu’il soutient.
Schéma directeur développement durable et responsabilité sociétale
Début 2025, le CNRS a publié son premier schéma directeur développement durable et responsabilité sociétale (DD&RS). Ce document stratégique a pour but d’orienter les actions vers la priorisation de la maîtrise des segments d’achats les plus impactants. Grâce à ce schéma, le CNRS affirme sa volonté de jouer un rôle actif dans la transition environnementale et d’adopter une démarche structurée pour réaliser ses objectifs. L’approche du CNRS consiste à équilibrer l’excellence scientifique avec une responsabilité sociale et environnementale aiguë.
Formation et sensibilisation des prescripteurs d’achat
La sensibilisation des prescripteurs d’achat est un levier central dans la stratégie du CNRS pour réduire son impact environnemental. En lançant des initiatives comme l’arbre de décisions sur les achats, le CNRS permet aux prescripteurs de choisir consciemment des options respectueuses de l’environnement. Cet arbre propose une série de choix où l’achat d’occasion, le réemploi et la réparation sont privilégiés, réduisant ainsi la nécessité d’achats neufs. Les résultats des études montrent que ces actions ont entraîné des changements significatifs dans les habitudes d’achat des chercheurs et techniciens.
Collaborations et incitations à la sobriété
Le CNRS collabore avec d’autres institutions, comme l’Inserm et l’Inrae, pour promouvoir des dispositifs d’incitation à la sobriété au sein des projets de recherche. Ces collaborations portent notamment sur des bonus pour les efforts de réemploi et de mutualisation des équipements. De plus, des critères environnementaux sont désormais inclus dans l’évaluation des projets, une démarche qui reflète l’engagement du CNRS à aligner ses pratiques de recherche avec les objectifs de développement durable.
Outils d’évaluation de l’impact environnemental
Pour comprendre et évaluer l’impact environnemental de ses achats, le CNRS utilise l’analyse du cycle de vie (ACV), une méthode qui mesure l’empreinte écologique d’un produit allant de l’extraction des matières premières jusqu’à son traitement en fin de vie. Grâce à son unité d’appui et de recherche sur l’ACV, le CNRS vise à établir des méthodes quantifiées et multicritères d’évaluation des projets de recherche. La mise en œuvre de l’ACV permet également d’identifier des alternatives moins émissives en termes d’achats, rendant ainsi le processus de recherche plus durable.
Critères environnementaux dans les marchés publics
Conscients de leur rôle dans le marché public, le CNRS a anticipé l’introduction de critères environnementaux dans ses appels d’offres. Depuis mai 2023, tous les marchés publics à procédure formalisée incluent des critères d’impact environnemental, renforçant ainsi l’obligation d’agir pour un achat responsable. Cette mesure vise à transformer la façon dont les achats sont réalisés au sein de l’établissement, en intégrant des clauses environnementales adaptées à chaque type de marché.
Cohérence entre recherche et développement durable
Le CNRS ne cesse de rappeler que la recherche scientifique peut être de haute qualité tout en étant respectueuse de l’environnement. Ainsi, l’organisme s’emploie à trouver un équilibre entre l’optimisation de son bilan carbone et la continuité des recherches de pointe. Des actions décisives, telles que l’élaboration du schéma de promotion des achats socialement et écologiquement responsables (Spaser), témoignent de cette approche. Ce schéma inclut des exigences d’intégrité pour ses fournisseurs et réaffirme la probité attendue des agents du CNRS.
Une transformation des pratiques d’achat
Parallèlement, le CNRS met l’accent sur l’importance de l’évaluation de ses processus d’achat. En intégrant des exigences spécifiques liées à la performance environnementale, cette transformation désirée de ses pratiques d’achat est essentielle pour respecter les engagements pris. La collaboration entre les différentes entités du CNRS à l’échelle régionale et nationale joue un rôle clave dans cette transformation, incitant à un partage efficace d’informations et de bonnes pratiques pour aller vers une économie plus durable.
Engagement de l’organisme au-delà des frontières
Les initiatives du CNRS ne sont pas limitées à une échelle nationale. En participant activement à des projets européens et en signant des accords comme l’accord de Heidelberg pour une science durable, l’organisme démontre son engagement à transcender les frontières. Ces engagements favorisent l’intégration de l’environnement dans la recherche fondamentale, soulignant l’importance d’une approche collaborative face aux défis globaux du changement climatique.
Les résultats attendus et les défis à relever
La mise en œuvre des différentes mesures adoptées par le CNRS vise des résultats concrets, comme la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et l’amélioration de son impact environnemental, mais aussi l’adoption de comportements collectifs tournés vers la durabilité. Néanmoins, le chemin reste semé d’embûches. Les défis liés à l’esprit d’innovation en matière d’équipements scientifiques doivent être continuellement abordés pour garantir que les solutions soient à la fois optimales en matière de recherche et respectueuses de l’environnement.
Pérennité et vision pour l’avenir
À travers ces initiatives, le CNRS réaffirme sa volonté de mener ses recherches dans un cadre respectueux de l’environnement, tout en préparant les futures générations de chercheurs à un avenir plus durable. La vision à long terme du CNRS repose sur le maintien d’un équilibre entre excellence scientifique et responsabilité écologique, un engagement qui doit répondre aux attentes sociétales croissantes en matière de durabilité. Les efforts consentis par l’établissement, comme le développement de nouveaux outils d’évaluation de l’impact environnemental, sont des signaux positifs vers cette direction.
En somme, les initiatives du CNRS visant à minimiser l’impact environnemental de ses acquisitions représentent une réponse proactive et urgente aux enjeux écologiques actuels. En priorisant des recherches responsables et en intégrant des critères environnementaux dans ses processus d’achat, le CNRS se positionne comme un acteur clé de la transition écologique. Cela pose ainsi les jalons d’une science durable, capable de répondre aux grands défis environnementaux du siècle à venir.

Témoignages sur les initiatives du CNRS pour minimiser l’impact environnemental de ses acquisitions
Les efforts du CNRS pour réduire son empreinte écologique à travers ses acquisitions sont palpables. Chaque chercheur impliqué dans le processus d’achat témoigne de l’importance d’intégrer des critères environnementaux. « Nous sommes de plus en plus conscients que chaque décision d’achat a un impact significatif sur notre bilan carbone », explique un responsable de laboratoire. « C’est pourquoi il est essentiel de privilégier l’achat d’occasion et de considérer les alternatives durables. »
La sensibilisation autour des « arbres de décisions » est un autre aspect apprécié par les équipes de recherche. « Cet outil n’est pas seulement instructif ; il est devenu une référence pour évaluer nos pratiques d’achat », déclare une chercheuse engagée dans le développement durable. « Il nous incite à réfléchir à chaque achat, ce qui contribue à créer une culture de responsabilité au sein de nos laboratoires. »
Un autre témoignage notable provient d’un membre de la direction des achats du CNRS. « En ajoutant des critères environnementaux à nos procédures de marché, nous pouvons désormais piloter nos acquisitions de manière plus responsable », souligne-t-il. « Cela nous permet non seulement de réduire notre impact environnemental, mais aussi de promouvoir des fournisseurs qui partagent nos valeurs. »
Enfin, un chercheur en ingénierie évoque l’impact pratique des analyses de cycle de vie mises en place. « L’ACV nous permet d’accéder à des données précises sur les impacts environnementaux de nos achats », explique-t-il. « Cela a vraiment changé notre manière d’aborder les projets, car nous pouvons choisir des matériaux et des technologies qui minimisent notre empreinte ecosystémique. »