Le bilan des initiatives écoresponsables de Paris 2024 pour des Jeux Olympiques durables
|
EN BREF
|
Paris 2024 a mis en place une stratégie ambitieuse dès sa candidature, visant à réduire son empreinte carbone de 54,6% par rapport aux précédentes éditions des Jeux Olympiques. Avec un bilan carbone total de 1,59 million de tonnes équivalent CO2, l’événement a été conçu en s’appuyant à 95% sur des infrastructures temporaires ou existantes. Les actions menées incluent des économies d’énergies significatives, une offre de restauration durable avec une part élevée de repas végétariens, ainsi qu’une gestion optimisée des déplacements des spectateurs. Paris 2024 a également veillé à réduire le plastique à usage unique et à valoriser les déchets, atteignant une réduction de 60% de la production de déchets par rapport à Londres 2012. Ces initiatives font de Paris 2024 un modèle à suivre pour des événements sportifs plus responsables à l’avenir.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 s’annoncent comme une vitrine des initiatives écoresponsables et un modèle de durabilité dans le domaine des événements sportifs. Avec une ambition affichée de réduire l’empreinte carbone tout en promouvant une organisation plus respectueuse de l’environnement, Paris 2024 a mis en place une série d’initiatives novatrices. Cet article se penche sur les diverses actions entreprises et leurs impacts, allant des infrastructures temporaires à la gestion des déchets, en passant par la mobilité durable.
Une stratégie ambitieuse depuis la candidature
Convaincu de la responsabilité des grands événements sportifs face aux défis environnementaux et climatiques, Paris 2024 a établit dès la candidature une stratégie ambitieuse de réduction de ses impacts liés à l’organisation des Jeux. L’objectif : réduire de 54,6% l’empreinte carbone par rapport aux éditions précédentes de Londres 2012 et Rio 2016. Ce défi a été relevé avec un bilan carbone calculé à 1,59 million de tonnes équivalent CO2, marquant ainsi une avancée significative vers des Jeux plus durables.
La réduction de l’empreinte carbone
Un objectif de division par deux
Dès le début, Paris 2024 s’était fixé l’objectif ambitieux de diviser par deux l’empreinte carbone des Jeux par rapport à la moyenne des éditions précédentes. Pour atteindre cet objectif, le Comité d’organisation a pris en compte toutes les émissions carbone générées par l’événement, y compris les déplacements des spectateurs. Cette approche exhaustive a permis d’établir un bilan solide et d’orienter les actions vers des réductions concrètes.
Méthodologie de calcul des émissions
Paris 2024 s’est dotée d’une équipe climat dédiée, entourée d’experts, pour maîtriser, réduire et estimer ses émissions carbone. En utilisant une méthode élaborée, le Comité a pu s’appuyer sur près de 10 000 données pour assurer la transparence et la précision des estimations. Grâce à des techniques de construction bas carbone et à un recours minimal à de nouvelles infrastructures, Paris 2024 a pu réduire de manière significative l’impact environnemental des Jeux.
Des actions d’évitement, de réduction et de maîtrise des impacts
Constructions temporaires et existantes
Pour limiter les émissions carbone liées aux nouvelles constructions, Paris 2024 a fait le choix de s’appuyer sur des infrastructures existantes ou temporaires. Le Village des athlètes et le Centre Aquatique Olympique sont les seules constructions spécifiquement réalisées pour les Jeux, avec des choix de matériaux écologiques comme le béton bas carbone et l’ossature en bois, qui ont permis de réduire jusqu’à 30% des émissions par rapport aux normes habituelles.
Optimisation des opérations sur site
Dans le cadre des opérations, des efforts considérables ont été déployés pour réduire l’impact environnemental. À titre d’exemple, grâce à un partenariat avec Enedis, Paris 2024 a pu raccorder la quasi-totalité des sites au réseau d’électricité, limitant ainsi l’utilisation des groupes électrogènes diesel. Ce changement a permis de couvrir 98,4% des besoins énergétiques avec de l’électricité renouvelable, un modèle qui peut inspirer des événements futurs.
La gestion des déplacements : un défi à relever
Le transport était initialement estimé pour représenter un tiers des émissions totales. Finalement, il a constitué 53% de l’empreinte carbone globale des Jeux. Pour compenser cet impact, Paris 2024 a encouragé les délégations à opter pour des modes de transport moins polluants, favorisant l’utilisation du train pour les athlètes de pays voisins.
Accessibilité et transports en commun
Pour assurer une mobilité durable, tous les sites de compétition étaient accessibles par les transports en commun, et des infrastructures cyclables ont été mises en place pour permettre aux spectateurs de se rendre aux épreuves à vélo, ce qui a considérablement réduit l’usage de la voiture individuelle.
Une politique de déchets et un héritage durable
Tri et valorisation des déchets
Une autre facette des initiatives de Paris 2024 concerne la gestion des déchets. Des dispositifs de tri ont été mis en place dans l’ensemble des lieux d’événement, permettant de valoriser plus de 78% des déchets générés. Un programme de redistribution des surplus alimentaires a également été établi, culminant avec la collecte de 300 tonnes de produits alimentaires pour aider les populations en situation de précarité.
L’économie circulaire en action
Paris 2024 a promu un modèle basé sur l’économie circulaire, avec des efforts pour redonner vie aux actifs utilisés lors des Jeux. Environ 90% des équipements sportifs et des uniformes déployés ont été récupérés et redirigés vers des organisations ou des initiatives écologiques, minimisant ainsi le gaspillage et optimisant l’utilisation des ressources.
Des projets d’évitement et de captation carbone
En parallèle des initiatives de réduction, Paris 2024 a investi dans des projets d’évitement et de captation du carbone. Le bilan carbone des Jeux a été compensé grâce à un engagement de 11,5 millions d’euros pour déployer 9 projets climatiques à l’international, visant à éviter la séquestration de 1,575 million teqCO2.
Projets à l’international et en France
Ces projets comprennent le déploiement de systèmes de cuisson au Nigéria, la création de centrales photovoltaïques au Sénégal et au Vietnam, et la protection des forêts au Guatemala et au Kenya. Parallèlement, des interventions en France, comme la création de nouvelles forêts et le repeuplement de forêts dégradées, témoignent de l’engagement de Paris 2024 au niveau national.
Communication et sensibilisation
Les initiatives écoresponsables de Paris 2024 ne se limitent pas seulement au niveau opérationnel, mais incluent également une stratégie de communication occupant un rôle central. Avec la campagne “Better Together”, Paris 2024 a réussi à sensibiliser les spectateurs sur l’importance des comportements responsables durant les Jeux, favorisant ainsi des actions concrètes telles que le tri des déchets et la réduction de la consommation d’eau.
Les retombées d’une telle démarche
Les retours de la campagne de communication montrent une adhésion remarquable des spectateurs, avec 80% d’entre eux s’engageant à utiliser des gourdes personnelles pour réduire l’usage de plastiques à usage unique. Une telle mobilisation vise à établir un héritage durable pour les futurs événements, transformant les habitudes et sensibilisant les masses.
Vers un héritage de durabilité
Au-delà des réalisations des Jeux de 2024, Paris s’engage à laisser un héritage durable tant sur le plan environnemental que sociétal. En misant sur la collaboration avec des organismes comme le CNOF, Paris 2024 a développé des outils pratiques, tels que le Coach Climat évènements, destinés à guider les futurs organisateurs d’événements souhaitant intégrer des critères de durabilité.
Éducation et sensibilisation : un long chemin à parcourir
La sensibilisation à la durabilité doit se poursuivre bien au-delà des Jeux. En engageant des échanges avec les collectivités et en impliquant les communautés locales dans les initiatives environnementales, Paris 2024 vise à créer un effet d’entraînement à plus long terme au niveau local et national, encourageant d’autres événements à suivre cet exemple.
Conclusion anticipée du parcours vers des Jeux durables
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 s’affirment comme un modèle de durabilité et d’initiatives écoresponsables qui pourrait inspirer l’avenir des grands événements sportifs à l’international. En tenant compte du bilan de ses actions sur l’empreinte carbone, les événements futurs pourront s’aligner sur des pratiques plus durables et responsables, favorisant ainsi une transformation significative dans le monde du sport.
Paris 2024 s’est engagé dès le début de sa candidature à réduire son impact environnemental. Le résultat est sans appel : un bilan carbone de 1,59 million de tonnes équivalent CO2, soit une réduction de 54,6% par rapport aux éditions précédentes. Cette initiative démontre la volonté de faire des Jeux Olympiques et Paralympiques un véritable exemple en matière de durabilité.
Le choix de s’appuyer sur 95% d’infrastructures existantes ou temporaires a été un pilier central de cette stratégie. Cela a non seulement limité les nouvelles constructions, mais a également permis de valoriser le patrimoine architectural de la ville. En minimisant les travaux de construction, Paris 2024 a réussi à réduire l’impact carbone en préservant les ressources naturelles.
Les actions mises en place pour maîtriser les émissions de carbone ont engendré des résultats significatifs, notamment au niveau des opérations. Grâce à des pratiques innovantes telles que l’utilisation d’électricité renouvelable pour 98,4% de leurs besoins énergétiques, Paris 2024 a montré l’exemple sur la manière d’organiser des événements tout en prenant en compte la durabilité.
Concernant le volet de la restauration, l’effort pour augmenter la part de la nourriture végétale a été une réussite majeure. 40% des repas offerts au public étaient végétariens, ce qui a non seulement diminué l’empreinte carbone liée à l’alimentation, mais a également sensibilisé le public à l’importance d’une alimentation plus respectueuse de l’environnement.
Les déplacements ont également été un enjeu considérable. Avec presque 12,1 millions de billets vendus, les organisateurs ont veillé à ce que les sites soient accessibles par transports en commun et encouragé des moyens de transport alternatifs comme le vélo. Cette initiative a permis d’accueillir des 2,7 millions de spectateurs uniques tout en minimisant les déplacements à forte empreinte carbone.
Enfin, Paris 2024 a mis en place un programme solide d’évitement et de captation des émissions de CO2, en investissant dans des projets climatiques. À hauteur de 11,5 millions d’euros, ces initiatives visent à compenser les émissions inévitables et à soutenir des programmes répondant aux meilleurs standards internationaux.